11/19/07

La promesse de l’écran

Pierre-Leg
Un milieu s'autorégule, il expluse, il absorbe, il se concentre, il se dilate et se reformate. Nul n'en connait les lois ni n'est à même d'en expliciter les habitus. Du moins s'il n'en sort. Emettons l'hypothèse que Pierre Leguillon travaille cette matière même, dans le cas très précis du milieu de l'art. Le vernissage comme situation expérimentale. Le milieu comme médium en somme. On évitera pour l'instant de se poser la question de son me/assage. PL en connaît suffisamment les rouages pour le faire se concentrer (à l'instar d'une société secrète comme ce fut le cas pour Les Promesses de l'écran qui se sont tenues le 15 novembre), mais laisse suffisamment indéterminé son propre statut (artiste ? curateur ? critique ? éditeur ?) pour se laisser une marge de manoeuvre qui lui permette de mieux travailler cette socialité si particulière du "tu fais quoi en ce moment ?" Nul doute non plus que l'alcool (qui coula à flot mais pour une somme modique ce soir là) soit un levier pour cette démarche. Nul doute non plus, comme Pierre Leguillon se plaît à citer Philippe Thomas reconnaissant que son travail ne foutait pas le bordel que dans les catégories mais aussi dans sa vie, qu'il n'en soit pas épargné de retour. Alors on se demandera quel bon dos ont les oeuvres projetées ce soir là, diaporées précédemment et accrochées dans d'autres (hélas trop rares encore) cas. Sont-elles des starters ? (mais alors de quoi ?) Des open-minders ? (mais alors pour quoi ?) Des prétextes ? (mais alors à quoi ?)
Vincent Romagny
image La promesse de l’écran 2007-2008 techniques mixtes, dimensions variables, photo credit Aurélien Mole

2 Comments:

Anonymous Anonymous said...

What we have here is an exhibition in an apartment with a bar that has no permission, a video program without screening rights, and a critic or curator who is not really an artist or an artist who is working with other works that are not really a curated show. The threshold between the drinking and watching works well in that as soon as you get tired of one it's time for the other (the screen goes up and down). It's a Speakeasy, yet it's hard to say, because it's really a prompt to those who were there to decide what was happening.

6:50 PM  
Anonymous Anonymous said...

Plutôt que travailler le milieu de l'art en son centre ou par sa marge, je crois que Pierre Leguillon est plutôt un admirable montreur d'images ! Non seulement il sait les choisir mais il est en plus capable de les mettre en perspective dans des dispositifs où elles se succèdent. La promesse de l'écran est l'un de ces dispositifs. Sa qualité est très certainement de créer une sociabilité particulière autour d'une projection de films. En somme, être ensemble d'une certaine manière pour regarder des images.

9:24 PM  

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